Au coeur de la communauté
Érigée en plein centre du quartier historique, sur les hauteurs de la falaise Saint-Michel, la Basilique-Cathédrale Saint-Michel est un symbole de la Ville de Sherbrooke. Forte, majestueuse et reconnaissable à des kilomètres à la ronde, elle a joué un rôle majeur dans le développement de l’Estrie et fait partie intégrante de son histoire.
1914
Début de la construction
1917
Arrêt de la construction, seul le sous-bassement est achevé Installation de l’orgue Casavant
1956
Reprise de la construction
1959
Consécration en basilique mineure
Aperçu historique de la construction
Phase I : La construction de la chapelle Pauline
C’est entre 1914 et 1915 que Mgr Paul-Stanislas Larocque planifie la construction de la basilique-cathédrale St-Michel. Il confie alors la conception des plans à l’architecte Louis-Napoléon Audet, ancien président de la Chambre de Commerce de Sherbrooke. La première phase de ce grand chantier débutera par l’excavation et la construction du soubassement (sous-sol), espace qui deviendra la chapelle Pauline. L’édification des murs extérieurs sera rendue possible grâce à des compagnies et des matériaux de la région estrienne. Les travaux permettront alors aux ouvriers sherbrookois de trouver un gagne-pain en cette deuxième année de la Première Guerre mondiale alors que le chômage sévissait.
Les travaux de construction de la chapelle Pauline, et de la future basilique-cathédrale, prendront fin, principalement pour des raisons financières, en 1917. La chapelle servira alors de cathédrale et ce, jusqu’à l’édification de la basilique-cathédrale, quelques 40 années plus tard. Une coupure de presse décrit bien le déroulement des travaux de construction de la cathédrale et l’utilisation de son sous-sol (chapelle Pauline). On peut y lire : « La cathédrale St-Michel ne sera point terminée de notre temps, mais il faudra des années pour en arriver là. Entre temps, toutefois, le sous-sol fournit une belle église commode, qui pourra suffire aux besoins de la paroisse. »
C’est le 27 septembre 1917 que le curé Simard célèbrera la première messe basse en ce lieu.
Phase II : La construction de la basilique-cathédrale
En 1956, Louis-Napoléon Audet, alors âgé de 75 ans, retourne sur le site afin de terminer l’un des plus grands projets de Sherbrooke. La cathédrale actuelle fut bénie le 28 septembre 1957 et devint basilique mineure le 31 juillet 1959.
Un lieu de rassemblement
Encore aujourd’hui, la Basilique Cathédrale Saint Michel est un havre de paix ouvert tous les jours et un lieu de pèlerinage pour des fidèles du monde entier.
Le site demeure le lieu de rassemblement pour les grandes célébrations diocésaines. Chaque année, environ quatre-vingt-dix baptêmes et une vingtaine de mariages y sont célébrés sous le signe de l’amour.
En plus de ses activités habituelles, la Basilique a accueilli l’an dernier plus de vingt évènements. Parmi ces évènements, soulignons ceux destinés à venir en aide à la population sherbrookoise, dont Les Soupers de l’espoir de la Fondation Rock Guertin, ou encore le Régal Homard & Rosbif au profit de la Cuisine Collective Le Blé d’Or. L’Association canadienne des dons d’organes tient aussi annuellement son importante cérémonie à la mémoire de ses donateurs à la Basilique Cathédrale St Michel.
Architecture
Perchée sur une sorte d’acropole, la basilique cathédrale domine la ville et les environs de sa silhouette massive, robuste, que complètent les lignes plus aériennes du palais archiépiscopal, à l’aspect d’un château fort. Archevêché, chapelle Pauline et cathédrale forment aujourd’hui un ensemble de maçonnerie imposant, qui révèle l’évolution de la pensée du principal artisan de cette œuvre, l’architecte Louis Napoléon Audet.
De style gothique, la basilique-cathédrale St -Michel est inspirée de la Cathédrale Notre Dame de Paris de par sa conception avec les deux tours à l’avant. Orienté est-ouest, le chœur de la cathédrale pointe vers l’Est.
Vitraux, sculptures et orgue
La richesse de la parure de la Basilique Cathédrale est d’abord liée à une centaine de vitraux évoquant des scènes bibliques où interviennent des anges. Pas moins de 105 vitraux réalisés entre 1959 et 1965 par le maître verrier Raphaël Laudeur, de Paris, sur des dessins conçus par le frère assomptionniste Gérard Brassard, colorent la lumière qui pénètre dans la cathédrale.
De nombreux artistes, tels les grands peintres québécois Ozias Leduc et Paul-Émile Borduas, ont participé à la décoration de la cathédrale et de la chapelle de l’archevêché en l’enrichissant de sculptures, de vitraux, de mosaïques et de peintures. On y remarque aussi une sculpture en bois, grandeur nature, de Sœur Marie Léonie Paradis, première et seule religieuse béatifiée en Estrie.
L’orgue Casavant opus 704 à trois claviers, acheté et installé dans la chapelle Pauline en 1918, fut inauguré par Joseph Bonnet le 24 novembre 1920. Ce nouvel instrument, tout d’une pièce, fut installé dans le jubé arrière qui ne s’élevait qu’à quelques pieds du sol. En 1957, l’instrument est déménagé au dernier jubé de la nouvelle cathédrale, situation actuelle. Il sera restauré et modifié selon l’esthétique néoclassique par la firme Guilbault-Thérien en 1987. Il a été inauguré le 4 octobre 1987.